Les paysages défilent. Des structures mathématiques auréolées de forêts verdoyantes, fractales des temps modernes. Des coulis succulents de crèmes aux teintes précises à six chiffres et une lettre. La douceur de tissus composés de couleurs qui pétillent sous la langue.
Je respire. Je respire, vraiment. Mes poumons ont doublé. Ils s’ouvrent, cavernes immenses capables d’engloutir l’absolu de l’univers. Je suis une forêt poussin qui éclot sous l’humus du ciel.
Rien n’est à l’endroit, tout est rangé à l’envers. Mon univers. Calme dans les couleurs, les si belles couleurs qui se dégustent, se lèchent, se sirotent, se mâchent, s’avalent en lampées rassasiantes.
Je respire, et à chaque souffle, c’est un monde qui naît.
Créer. Créer des chiffres, créer des goûts, créer des fleurs, créer des sourires. Milles couleurs.
Je respire, et le temps se fige, unique et multiple, simple et complexe. Vrai. Entier. Parfait.
Je respire, je suis, je vis, je créé.
Quel bonheur!